L‘achat local? C’est compliqué
L’Actualité
Publié le 4 mai 2020
L’achat local est l’une des rares mesures à faire à peu près consensus dans le contexte actuel. Des représentants de tous les horizons politiques y voient la solution pour protéger nos entreprises pendant la crise, et donc nos emplois ; pour garantir la vitalité de nos producteurs agroalimentaires, et donc notre sécurité alimentaire ; pour promouvoir la production de matériel médical, et donc l’autonomie sanitaire de la province.
Ce discours a rapidement trouvé écho auprès du gouvernement, quoique de façon plus modérée. Lorsque le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé au début avril la création du Panier bleu pour encourager les Québécois à acheter localement, il a pris soin de préciser que ce n’était pas « une initiative contre le libre-échange ». Dans la même conférence de presse, François Legault a dit souhaiter que les ministères augmentent eux aussi leurs achats locaux, « tout en respectant les lois internationales ».
À quoi ressemblerait un Québec favorisant l’achat local ? C’est la question que le Conseil du patronat du Québec a posée en 2018 à la boîte de modélisation économique montréalaise Daméco. Le rapport de cette dernière se penche sur un scénario où les organismes publics remplaceraient 40 % de leurs importations par des produits et services locaux, et il laisse entrevoir une société prospère : création de 30 000 emplois, augmentation des salaires, hausse des revenus gouvernementaux. Quant aux importations… elles augmenteraient légèrement ! …
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