Des solutions simples contre la corruption
Cyberpresse
Publié le 27 décembre 2016
Il n’y a pas si longtemps, les Québécois pensaient que leur démocratie était exemplaire. Ils sont tombés de haut.
Des fraudes et abus de biens publics lors du scandale des commandites (commission Gomery) aux allégations de trafic d’influence impliquant un ancien premier ministre (commission Oliphant), en passant par le scandale des bailleurs de fonds du Parti libéral du Québec et la nomination de juges (commission Bastarache) et les scandales d’octroi de contrats publics dans l’industrie de la construction (commission Charbonneau), il est facile de comprendre pourquoi les Québécois ont perdu confiance dans leurs institutions.
Cette situation est critique. Les citoyens qui vivent dans un pays qu’ils jugent corrompu sont moins disposés à soutenir des politiques favorisant le bien commun. Pourquoi, en effet, accepter de payer plus d’impôts si c’est pour entretenir la gabegie et le gaspillage des fonds publics ? Donald Trump l’a déclaré lors d’un débat : s’il a toujours tout fait pour ne pas payer d’impôt, c’est parce que ses taxes « auraient été dilapidées » par des gouvernements corrompus.
Or, il faut avouer que les réformes des dernières années au Québec ne semblent pas suffisantes pour éradiquer le problème.
Il est nécessaire de faire davantage preuve d’audace et d’imagination en la matière.
La Suède peut, à cet égard, nous servir d’exemple. Ce petit pays du nord de l’Europe est bien moins affecté par le mal qui afflige les démocraties nord-américaines. Que fait-il donc de si différent ? Le Québec a choisi de fortement réglementer le financement des partis politiques et la pratique du lobbyisme. La Suède est, quant à elle, peu active dans ces domaines. Une unité anticorruption existe bien en Suède, mais l’essentiel de l’arsenal anticorruption se trouve ailleurs. C’est la liberté de la presse et la transparence qui sont la clé du succès suédois.
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