MONDIALISATION ET GOUVERNANCE : LES NOUVELLES STRATÉGIES SUBÉTATIQUES
(avec Guy Lachapelle), Québec, Presses de l’Université Laval, 234 p.
2004
L’État-nation est aujourd’hui en crise. De nombreux indicateurs montrent que les grands États-nations consolidés et centralisés, qui ont dominé en Europe et en Amérique du Nord depuis le XVIIIe siècle, connaissent une crise comparable, voire supérieure, à celle qui a favorisé la naissance des États-providence à la suite de la crise du début des années 1930. Les raisons de cette crise sont complexes mais se résument souvent en un mot : la mondialisation. Il ne semble pourtant pas que nous assistions à la disparition pure et simple des États traditionnels mais plutôt à une recomposition, à leur restructuration vraisemblablement lente, difficile et contradictoire. L’État-nation, même s’il continue à jouer un rôle fondamental, n’est désormais plus en mesure de contrôler à lui tout seul la régulation économique et sociale dans un cadre caractérisé par la mondialisation des échanges, par l’intégration continentale et par le retour en force des régions. Si la recomposition de l’État-nation reflète la crise des structures et des formes traditionnelles de participation politique, elle semble entre autres favoriser l’émergence de nouveaux acteurs politiques, de nouveaux partenariats et de nouvelles possibilités de gouvernance à niveaux multiples.